Actualité
Conte-gouttes #7 octobre 2023
Conte-gouttes, c'est votre rendez-vous mensuel sur l'actualité des vins et spiritueux. Chaque mois, on vous raconte brièvement ce qu'il s'est dit d'important dans le secteur et on vous présente une personnalité des vins et des spiritueux.
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ActualitéConte-gouttes #7 octobre 2023
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Diageo s'émancipe
Rupture au sein du groupe MHD
À partir de mars 2024, Diageo reprendra progressivement la gestion directe d'une partie de son portefeuille de marques en France, tout en maintenant un partenariat à long terme avec Moët Hennessy Diageo (MHD) pour la distribution du portefeuille de Moët Hennessy et certaines marques emblématiques de Diageo en France.
Certaines marques comme J&B, Johnnie Walker et Gordon’s continueront d'être commercialisées par MHD, tandis que le sort des autres spiritueux reste incertain. Diageo possède un portefeuille important, y compris des marques de scotch malts comme Cardhu, The Singleton, Knockando, Talisker et Lagavulin, ainsi que des marques populaires telles que Captain Morgan, Smirnoff et Tanqueray. Les discussions à venir sur la distribution en France s'annoncent complexes, d'autant plus que Campari France a également perdu le portefeuille de Beam Suntory, ce qui pourrait influencer la répartition des marques de spiritueux sur le marché français.
Les vendanges nocturnes
contre le dérèglement climatique
Le changement climatique a entraîné un décalage d'environ un mois dans le début des vendanges par rapport à il y a vingt ans. Les vendanges nocturnes, qui impliquent principalement les raisins destinés à des blancs ou des rosés, sont devenues courantes pour préserver la fraîcheur, les arômes et la couleur du vin. Les températures plus basses pendant la nuit permettent de conserver la couleur des rosés et d'obtenir des arômes plus délicats. Les vendanges nocturnes présentent également des avantages en termes d'économie d'énergie, car les vignerons n'ont pas besoin de refroidir les fermentations.
Le vignoble belge
en pleine croissance !
La Belgique, plus connue pour sa bière, connaît un renouveau dans la production de vin. Les vignobles belges ont connu un âge d'or entre le XIIIe et le XVIe siècle, mais ils ont connu un déclin jusqu'à leur résurrection dans les années 1960, un mouvement qui s'est accéléré ces quinze dernières années.
En 2022, le pays comptait 259 vignerons produisant près de trois millions de litres de vin, soit le double de l'année précédente. La plupart de ces vignerons sont de petites exploitations de moins de six hectares, souvent financées par d'autres activités professionnelles. Certains ont opté pour des coopératives, où des particuliers ont investi dans les projets.
Pour faire face au climat belge, certains vignerons ont choisi des cépages interspécifiques ou hybrides, résistants aux maladies fongiques, ce qui est essentiel pour la viticulture biologique. Malgré les défis, les vins belges rencontrent un succès croissant sur le marché intérieur, bien que l'exportation soit encore limitée en raison de la petite production.
Des vignerons belges ont opté pour des cépages belges tels que le sauvignac, le laurot et le johanniter, qui étaient moins prisés en France. Cette renaissance de la viticulture belge montre que de nouvelles pratiques et une exploration audacieuse du potentiel viticole sont en cours.
752,7 millions d'euros
le chiffre du mois
Les ventes à l'export des vins de Bourgogne ont atteint des niveaux records au premier semestre 2023, maintenant ainsi la dynamique de l'année précédente. Après avoir établi un record en 2022 avec un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros, les exportations au premier semestre de 2023 sont "parmi les plus élevées des 30 dernières années", avec 43 millions de bouteilles vendues à l'étranger. Bien que le volume des exportations ait diminué de 7%, la valeur a augmenté de 5,5% par rapport à la même période de 2022, atteignant environ 752,7 millions d'euros.
La France
premier producteur mondial ?
Selon les estimations du service statistique du ministère français de l'Agriculture, la production viticole française devrait s'élever à environ 46 millions d'hectolitres en 2023, un niveau comparable à celui de l'année précédente (2022) et 3 % supérieur à la moyenne sur la période 2018-2022. En revanche, la production italienne devrait chuter à environ 43 millions d'hectolitres en 2023, contre 50 millions l'année précédente.
Cette évolution a suscité l'attention des observateurs du secteur viticole. Bien que l'Italie ait régulièrement été le premier producteur de vin au monde depuis 2007, des conditions météorologiques défavorables, notamment l'attaque du mildiou, ont eu un impact sur sa production cette année. En France, la situation est contrastée, avec des baisses de production dues au mildiou et à la canicule dans certaines régions comme le Bordelais et le Sud-Ouest, ainsi que des problèmes de sécheresse en Languedoc et Roussillon. En revanche, d'autres régions ont connu des conditions favorables, notamment les Charentes.
La réduction de la production italienne est perçue comme une opportunité pour soulager la pression sur les prix du vin, d'autant plus que la demande mondiale de vin a connu une baisse conjoncturelle, notamment en provenance de la Chine.
Les Gouttes de Dieu
Tadashi Agi et Tomohisa Yamashita, Maîtres Sommelier
L'Union de la Sommellerie française a décerné le titre de Maître Sommelier à Tadashi Agi, l'auteur des célèbres mangas "Les Gouttes de Dieu", et à Tomohisa Yamashita, l'acteur principal de la série télévisée basée sur les mangas. C'est la première fois que ce titre honorifique est attribué à des non-sommeliers.
Cette décision exceptionnelle est motivée par le succès mondial du manga composé de 44 tomes publiés entre 2004 et 2014. L’adaptation en huit épisodes se déroule en partie en France à Châteauneuf-du-Pape, contribuant ainsi à la promotion du vignoble français.
Selon Philippe Setton, ambassadeur français au Japon, cette saga a grandement contribué au rayonnement de la France en tant que référence mondiale du vin. Ce titre honore la diffusion de l'art de la dégustation auprès du public japonais. Pour rappel, 58% des vins consommés au Japon provenant de la France.