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Secrets de Terroir #3
Les vins en biodynamie

La biodynamie, on en parle de plus en plus. Il y a pourtant moins de 500 domaines en biodynamie. Mais tous les jours, de nouveaux vignerons, déjà en bio, s’y convertissent, en sachant qu’il faut 5 ans avant de pouvoir être agréé par l’un des deux organismes certificateurs : Demeter et Biodyvin. 

27/07/2023
rédigé par Myriam Huet

temps de lecture 3 min

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Secrets de Terroir #3 Les vins en biodynamie

27/07/2023
rédigé par Myriam Huet

La biodynamie, on en parle de plus en plus. Il y a pourtant moins de 500 domaines en biodynamie. Mais tous les jours, de nouveaux vignerons, déjà en bio, s’y convertissent, en sachant qu’il faut 5 ans avant de pouvoir être agréé par l’un des deux organismes certificateurs : Demeter et Biodyvin. 

Secrets de Terroir #3 | Les vins en biodynamie

27/07/2023
rédigé par Myriam Huet

Les principes

La biodynamie tient compte des rythmes de la nature, des astres et des saisons, et notamment des influences cosmiques (position de la lune et des autres planètes) sur la croissance des plantes. Il existe ainsi un calendrier avec des jours racines / fleurs / fruits / lumière / terre et eau, dont il faut tenir compte pour les différents travaux de la vigne et du chai (calendrier de Maria Thun).

Elle utilise des préparations naturelles spécifiques, composts de bouse de vache, de silice, de calcaire et de plantes, dynamisées et épandues en gouttelettes sur le sol ou sur les feuilles, à doses homéopathiques. 
Et pour lutter contre le mildiou ou l’oïdium, on utilise de plus en plus des plantes comme la prêle, la valériane, le saule ou l’ortie, sous forme de tisanes ou de décoction.

On retrouve finalement les vieilles recettes de grands-mères, qui savaient que le saule est riche en aspirine et qu’il vaut mieux planter ses radis en lune montante.

Esotérisme ?

Le discours biodynamique est très ésotérique. Rudolph Steiner, qui l’a fondé en 1924, explique que « la silice transmet à la plante l’activité des forces formatrices des étoiles fixes et des planètes supra-solaires ». Pas besoin d’aller dans les étoiles pour comprendre que le silicium joue sur la croissance des plantes en les rendant plus robustes. De même, « l’ortie est messagère du soleil et correspond aux forces de Mars. » Qui sait ? En tout cas, riche en fer, elle empêche l’azote de s’échapper du compost. 

Des résultats étonnants

Mieux que les mots et loin de l’ésotérisme, les pratiques montrent une grande efficacité : des enracinements en profondeur plus importants, des sols beaucoup plus riches en microorganismes, des vignes plus résistantes à l’oïdium et au mildiou, des maturités phénoliques plus précoces, et donc des vins plus frais, plus ciselés. A tel point que beaucoup de vignerons se sont « convertis » à la biodynamie, tout en reconnaissant qu’ils sont pratiquants non croyants !

Citons entre autres Alain Tourenne au Château Beynat, en Castillon, Fredrik Filliatreau au Château Fouquet à Saumur, Alain Moueix au Château Cartier – Saint-Emilion Grand Cru, Sébastien et Audrey Girard sur le Domaine de la Ville-Rouge en Crozes-Hermitage, Christophe Mittnacht dans son Domaine Terres d’Etoiles en Alsace, et tout récemment, Régine Sumeire, sur son Domaine de Barbeyrolle en Provence,… et la plus emblématique de tous : Lalou Bize-Leroy au Domaine de la Romanée-Conti !

Et sur les cartes des vins ?

Le bio est devenu incontournable sur les cartes des vins. La biodynamie, sans doute moins connue du grand public, reste pour beaucoup du bio, voire plus bio que bio. Et de fait, elle a toute sa place sur les cartes. 
Mais, dans tous les cas, le plus important, c’est d’avoir, sur vos cartes, des vins qui se vendent bien, qui ont du caractère, qui apportent de l’émotion et du plaisir. Si, en plus, ils ne polluent pas la planète, pourquoi s’en priver ?